FT-CI

Un nouveau “printemps des peuples”

01/06/2011

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2011 a commencé avec une vague de soulèvements et de mobilisations ouvrières et populaires. Même si l’épicentre du mouvement de masses se trouve dans le monde arabe et musulman, où sont en cours plusieurs processus révolutionnaires, il commence ã avoir des répercussions dans d’autres régions de la planète, bien que pour l’instant cela s’exprime par des actions moins profondes et radicales. Avec le précédent de la grève générale en Guadeloupe en 2009, les mobilisations et les grèves en Grèce en 2010 et la résistance des travailleurs et des lycéens en France contre la réforme des retraites de Sarkozy, cette vague de luttes semble annoncer le début d’un nouveau cycle ascendant de la lutte de classes sur un fond de crise économique internationale qui dure depuis trois ans déjà .

Le tourbillon de la mobilisation des masses dans le monde arabe et musulman

Un rappel des principaux évènements montre le rythme vertigineux qu’a pris l’irruption des masses arabes.

Tunisie, 17 décembre 2010. Un jeune diplômé qui gagnait sa vie en vendant des fruits dans la rue, décide de s’immoler par le feu pour protester contre la situation de misère à laquelle le gouvernement de Ben Ali le condamnait, lui comme la plupart des jeunes, des travailleurs et des chômeurs. Ce fait tragique a déclenché un mouvement ouvrier et populaire qui, le 14 janvier 2011 a fait tomber Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, avec le soutien de la France, ancienne puissance coloniale et principal partenaire commercial, et celui des USA qui appréciaient ses services dans « la guerre contre le terrorisme ». La chute de Ben Ali n’a pas suffit ã calmer la situation : dimanche 20 février des milliers de tunisiens se sont mobilisés ã nouveau pour exiger la chute du « gouvernement de transition », dirigé par Mohammed Ganouchi, et la convocation d’une Assemblée Constituante.

Le processus tunisien a déclenché une vague révolutionnaire qui s’est étendue au reste du Nord de l’Afrique, à la péninsule arabique et au monde musulman. Les rues du Yémen, de la Jordanie, du Bahreïn, du Maroc, de l’Algérie, se remplissent de jeunes, de travailleurs, de femmes, de pauvres des villes, de chômeurs qui demandent la fin des régimes despotiques –dictatures ou monarchies… Ces régimes qui, pendant des décennies, ont maintenu d’ une main de fer des conditions d’oppression des plus brutales, qui ont permis d’imposer des privatisations, des ajustements structurels et la précarité au travail, pour le bénéfice des élites locales et des grandes entreprises multinationales impérialistes.

Egypte, 25 janvier 2011. Des millions de personnes, pour la plupart des jeunes, sans emploi ou aux salaires de misère, descendent dans les rues du Caire, d’Alexandrie et d’autres villes du pays pour exiger la démission d’Hosni Moubarak, l’un des principaux alliés des USA et d’Israël, au pouvoir depuis 1981. Le dictateur résiste. Les manifestants restent sur la Place Tahrir. L’Armée réussit ã préserver son prestige en ne réprimant pas les manifestants, et au même moment négocie avec Moubarak et le gouvernement d’Obama une issue à la dictature qui ne conècde pas une victoire aux masses. Alors que les mobilisations continuent et que l’Armée se tient à la marge sans réprimer, Moubarak essaye de se maintenir au pouvoir face à la pression des masses. C’est alors qu’une imposante vague de grèves paralyse les principaux secteurs de l’économie, accélèrant la chute de Moubarak qui tombe le 11 février. L’Armée, qui était un élément central du régime resté intact comme principal soutien de l’Etat, prend le pouvoir. Des secteurs importants des classes moyennes semblent se satisfaire des promesses de libertés démocratiques faites par la junte militaire, mais les travailleurs, motivés par la victoire obtenue, prolongent les grèves, défiant l’interdiction des grèves et des réunions syndicales que le gouvernement militaire essayait d’imposer. Etant parvenus ã faire fuir le dictateur, ils réclament maintenant des meilleurs salaires et conditions de vie, la liberté syndicale, et exigent que les directeurs d’entreprises désignés par Moubarak s’en aillent à leur tour. Le processus reste encore ouvert : il existe la possibilité que l’Armée, en s’appuyant sur l’impérialisme, la bourgeoisie locale et ses variantes politiques, réussisse la « transition » et impose une « réaction démocratique » ; mais il est aussi possible que la dynamique de l’affrontement avec la classe ouvrière propulse ã nouveau de larges secteurs des masses dans la lutte. Il se peut également que la junte militaire, qui s’est attelée à la rédaction d’une nouvelle constitution sans aucune participation des masses, cède finalement très peu et que cela pousse ã nouveau les masses dans les rues.

Yémen, 28 janvier. A Sanaa, la capitale du pays, et dans d’autres grandes villes, des dizaines de milliers de personnes exigent la démission d’Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis 33 ans. Cette mobilisation est la première d’une longue série : malgré la répression du régime, les mobilisations se multiplient. Les raisons de la lutte contre la dictature yéménite sont profondes. En 1978, Saleh a pris le pouvoir de ce qui était à l’époque le Yémen du Nord et, en 1990 après la réunification capitaliste du pays, il est resté le président de la République du Yémen. Cet allié des USA et de la monarchie saoudienne mène depuis des années une guerre sale contre la population chiite du nord et contre un mouvement séparatiste dans le sud. Il dirige le pays le plus pauvre du monde arabe où presque la moitié de la population vit dans la misère et où le chômage atteint 35% de la population. Cependant, ce petit pays a une importance stratégique pour les USA qui mènent des actions militaires dissimulées sur son territoire, en pourchassant soi-disant des combattants d’Al Qaeda, et essayent d’organiser un changement de gouvernement pour y voir figurer des leaders oppositionnels proches de leurs intérêts.

Lybie, 15 février. La répression contre une manifestation anti-gouvernementale dans la ville de Benghazi, à l’est du pays, a déclenché un soulèvement insurrectionnel local contre le régime de Kadhafi. Les forces de sécurité sont passées du côté des manifestants qui n’ont pas seulement pris les armes mais se sont emparés de la ville. Mais quand les mobilisations sont arrivées ã Tripoli, capitale et centre du pouvoir de Kadhafi, la répression a été brutale. Des avions ont bombardé des quartiers entiers et tiré sur des manifestants. En seulement quelques jours la répression a provoqué des centaines, voire des milliers de morts et de personnes disparues. Kadhafi, un colonel prétendument « tiers-mondiste » devenu néolibéral, ami de Bush, Blair et Berlusconi, qui se maintient au pouvoir depuis 1969, tirant profit pour lui et son clan familial d’une grande partie de l’importante rente pétrolière, a décidé de résister par la force des balles. Sans aucun doute, par le degré de violence de la répression du régime et par la radicalité du soulèvement, il s’agit du processus le plus aigu, présentant d’importants éléments de décomposition de l’Etat, ce qui ouvre la perspective d’une guerre civile au résultat incertain ou même d’une situation de chaos avec des affrontements intertribaux, dans un pays qui est le douzième exportateur mondial de pétrole. Les puissances impérialistes, qui dans les dernières décennies ont fait de bonnes affaires avec Kadhafi, se sont rangées du côté de l’opposition au dictateur – sauf l’Italie qui a d’importants intérêts communs avec son ancienne colonie – espérant ainsi que sa chute ouvre d’autres opportunités pour leurs intérêts, ã condition que l’on évite le scénario de désintégration et de chaos. On ne peut pas non plus écarter la possibilité que l’on utilise cette dernière perspective pour déployer une force liée à l’OTAN.

De leur côté, les militaires égyptiens, qui doivent gérer leur propre « transition », s’inquiètent de la situation incontrôlable que la division de l’Armée libyenne a engendré dans le Nord de l’Afrique. C’est pour cela qu’ils continueront ã soutenir Kadhafi.

Le soulèvement de la Libye a mis ã nu les gouvernements « bolivariens » qui se sont alignés à la défense du dictateur, comme l’a fait Daniel Ortega, ou se sont tus face au massacre, comme c’est le cas de Chavez. Fidel Castro a même justifié l’attitude de Kadhafi au nom d’une supposée « résistance à l’impérialisme ».

Bahreïn, 16 février. Les forces de sécurité ouvrent le feu contre une manifestation qui, inspirée de l’exemple de la Tunisie et de l’Egypte, demandait des meilleures conditions de vie, ce qui a coûté la vie ã deux manifestants. Ce petit pays, qui compte 70% de shiites et 30% de sunnites, est gouverné depuis la fin du 18e siècle par une dynastie monarchique sunnite liée à l’Arabie Saoudite. Le moteur de la rébellion est la marginalisation de la majorité shiite – qui représente le gros de la classe ouvrière du pays – des structures du pouvoir politique. Bien que son poids démographique et politique soit inférieur, la crise au Bahreïn peut avoir des conséquences inattendues pour l’impérialisme et la monarchie saoudienne. Bahreïn est le siège du Quartier Général de la cinquième flotte des marins américains, indispensable pour l’opération des forces d’occupation en Irak. En outre, cette crise peut inspirer la population shiite d’Arabie Saoudite qui se concentre dans les provinces pétrolières de l’Est. En ã peine quelques semaines cette irruption explosive du mouvement des masses dans le Nord de l’Afrique et dans la péninsule arabique, motorisée par les effets de la crise économique mondiale –notamment la hausse des prix des aliments – et la haine des régimes dictatoriaux et pro-impérialistes, semble avoir stimulé la résistance au-delà des frontières de cette région.

Les mobilisations commencent ã s’étendre ã d’autres régions de la planète

A Oaxaca, Mexique, est réapparu le spectre de la Commune de 2006. Les instituteurs sont descendus ã nouveau dans les rues pour protester contre une mesure du président Calderon qui bénéficie à l’enseignement privé. Le 15 février, unis ã d’autres secteurs populaires, ils se sont affrontés pendant 7 heures avec la police, puis le lendemain ont fait une grève et une mobilisation massives pour déplorer la répression et exiger la démission des fonctionnaires publics.

En Bolivie les travailleurs et les secteurs populaires ont participé massivement à la journée de manifestation convoquée par la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB) le 18 février, contre les effets de l’inflation de la tentative ratée du « gasolinazo » d’Evo Morales et pour la hausse des salaires. Bien que le rôle de la COB soit de canaliser la population pour éviter une montée de la lutte, il s’agit d’une confirmation du fait que le mécontentement face aux mesures antipopulaires du gouvernement du MAS tend ã s’exprimer activement avec la mobilisation des masses.

Même aux USA, où la scène politique était accaparée par la montée de l’extrême droite regroupée autour du Tea Party, l’offensive du gouverneur républicain du Wisconsin, Scott Walker, qui prétend liquider le rôle des syndicats des employés publics dans les négociations collectives, a déclenché une réponse importante de la part des travailleurs du secteur public et des enseignants, qui se sont mobilisés par dizaines de milliers avec des étudiants, engageant des actions de solidarité dans plusieurs Etats le 23 février. Bien que la direction des syndicats et le parti Démocrate jouent un rôle de contention du mouvement, il s’agit d’un symptôme non négligeable qui annonce peut-être l’éveil de la classe ouvrière américaine, très frappée par la crise économique et qui souffre d’un fort recul depuis les années 1980.

Au moment où sont écrites ces lignes, en Grèce les travailleurs et la jeunesse sont redescendus dans les rues pour lutter contre l’austérité imposée par l’Union Européenne et le FMI, s’affrontant durement avec la police anti-émeute ã Athènes.

Ces actions pratiquement simultanées de la lutte de classes pas vu le jour depuis longtemps. Ces évènements ont déjà commencé ã se répercuter sur l’économie. En effet, le processus dans le monde arabe et musulman provoque la hausse du prix du pétrole et d’autres matières premières comme le blé. Le destin de la Libye, important fournisseur de pétrole pour plusieurs puissances de l’Union Européenne, attise la crainte des marchés internationaux d’une hausse incontrôlable du prix du brut, provoquant de nouvelles conséquences dans la crise économique internationale. En outre, de par l’importance de la région pour les intérêts géopolitiques des USA, la perte d’alliés fondamentaux comme Moubarak pourrait aggraver la crise d’hégémonie des USA.

Au début d’une nouvelle période

Après 30 ans de restauration bourgeoise, nous vivons les premières étapes d’une nouvelle période historique où les masses reviennent sur le devant de la scène, bien qu’avec des contours et portées encore indéfinis.

Les analogies historiques, bien qu’imparfaites par définition, sont d’une grande utilité pour analyser les nouveaux processus. Dans ce sens, nous avons utilisé l’analogie avec la restauration bourbonienne pour comprendre la signification profonde de la contre-révolution néolibérale. Bien qu’aucun processus historique ne se répète, la vague actuelle peut être comparée avec le dénommé « printemps des peuples ». Historiquement, on a connu sous le nom de « printemps des peuples » la vague révolutionnaire qui a commencé en France en février 1848 et qui rapidement s’est répandue en Prusse et dans de nombreuses régions allemandes, dans l’Empire autrichien, en Hongrie qui était à l’époque sous sa domination, en Pologne, en Italie et dans d’autres peuples d’Europe centrale, dans le cadre de la crise économique qui avait éclaté en 1946. Cette vague inégale, qui avait commencé ã être contenue avec la fin de la crise économique en 1850, et s’est achevée avec le processus en cours en Allemagne cette même année et l’auto-coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte en France le 2 décembre 1851.

La limite de cette analogie historique est qu’à la différence des évènements du 19e siècle, ce nouveau « printemps des peuples » se déroule à l’époque impérialiste, en période de crise, de guerres et de révolutions. Nous ne sommes pas non plus à l’époque où le prolétariat moderne a fait sa première grande irruption révolutionnaire (comme l’a été l’insurrection de juin 1848 en France), mais nous sommes dotés d’une classe ouvrière qui a déjà fait l’expérience de la révolution et de la contre-révolution au cours du 20e siècle.

Cependant, nous préférons une analogie avec cette période, qui a signifié la fin de la période de restauration qu’avait ouvert la chute de Napoléon en 1815, plutôt qu’avec celle initiée par 1968 la montée commencée en 1968, car cette dernière a compté avec une plus grande centralité prolétarienne et n’a pas été précédée d’une longue période de recul des masses. Le processus actuel porte le poids de trois décennies de restauration bourgeoise, ce que l’on ne peut pas ne pas prendre en compte pour comprendre que le cycle de lutte de classes ouvert sera sans doute compliqué mais en même temps difficile ã contenir puisqu’il a lieu dans le cadre d’une crise économique capitaliste. En 1968, où de même les jeunes ont été les protagonistes, bien qu’avec la présence dans plusieurs pays d’une importante avant-garde radicalisée forgée dans la lutte contre la guerre au Vietnam, bien que le boom économique de l’après-guerre continuait (la crise ne commencera qu’en 1973), et alors qu’aujourd’hui, même si les capitalistes ont réussi ã éviter la dépression au prix de l’endettement colossal des Etats, la crise en cours est plus profonde que celle des années 70.

La lutte pour construire une direction révolutionnaire

Les puissances impérialistes ont été au début prises de surprise par les évènements qui ont frappé leurs alliés et agents les plus importants comme Ben Ali pour la France ou Moubarak pour les USA. L’hypocrisie impérialiste a été clairement mise ã nu, discréditant encore plus le discours sur la défense des « droits de l’Homme ». Pendant plus de 30 ans, les USA, la France, l’Italie et la Grande-Bretagne parmi d’autres, ont soutenu des régimes dictatoriaux brutaux, de Moubarak à la monarchie saoudienne.

Maintenant que la surprise initiale est passée, la politique d’Obama et des pays impérialistes de l’UE est celle d’essayer de préserver le plus possible les régimes contestés par les masses en même temps qu’ils se présentent, sur le plan du discours, comme étant du côté des manifestants pour essayer d’imposer des « transitions pactées » en cherchant ã ce que leurs positions géopolitiques et leurs affaires ne soient pas affectées. En ce qui concerne l’Egypte, cela implique en premier lieu que les accords avec l’Israël et la soumission politique aux besoins des américains soient maintenus. A partir de là , on observera dans les semaines et les mois ã venir si l’on avance, dans le monde arabo-musulman, vers des processus où les travailleurs et les masses exploités réussiront ã imposer leurs demandes et ã se libérer de la domination impérialiste et de ses partenaires locaux, ou si ceux-ci réussiront ã contenir le mécontentement populaire, auquel cas la chute des régimes dictatoriaux ne donnera naissance qu’à des régimes plus ou moins démocratiques-bourgeois mais qui ne metteront pas en question l’essentiel de l’ordre impérialiste, comme cela a été le cas en Amérique latine (bien qu’à la différence de cette région, on ne vient pas de défaites historiques comme l’ont été les coups d’Etat contre-révolutionnaires qui ont écrasé la montée ouvrière des années 70).
L’élément à l’encontre de cette perspective est le fait que l’on est dans un contexte de crise capitaliste mondiale qui rend difficile de faire des concessions suffisantes pour réussir ã désamorcer les mobilisations ouvrières et populaires. En outre, le caractère autocratique de la plupart des régimes limite considérablement les médiations politiques favorables à l’impérialisme.
Quant au mouvement ouvrier, sa principale faiblesse est, comme nous l’avons dit, la basse subjectivité révolutionnaire avec laquelle il entre dans ce processus après trois décennies de restauration bourgeoise. Les masses, et notamment leur avant-garde, se lancent dans la lutte mais sans une stratégie claire pour vaincre le pouvoir de la bourgeoisie dans la perspective d’imposer leur propre Etat, ce qui empêche la lutte de parvenir ã ses fins. Pour le moment, une claire conscience anti-impérialiste ne semble pas s’être exprimée, même si les régimes et gouvernements contre lesquels les masses se sont soulevées sont ouvertement pro-impérialistes et que les masses leur ont déjà exprimé leur haine dans le passé, pour leur soutien à la guerre en Irak ou leur rôle complice face aux attaques sionistes contre la Palestine. En s’appuyant sur cette faiblesse, l’impérialisme et les classes dominantes locales cherchent ã contenir les processus dans leurs premières étapes et les dévier.
Tout dépendra du fait qu’au cours de cette période la nouvelle avant-garde ouvrière et la jeunesse réussissent ou non ã mettre sur pied de véritables organisations révolutionnaires qui permettent de conduire au pouvoir les travailleurs, les paysans pauvres et l’ensemble des exploités.

Dans la région qui est aujourd’hui le terrain des soulèvements, même si le mouvement ouvrier et populaire a une importante tradition de lutte et d’anti-impérialisme, les forces marxistes révolutionnaires ont été historiquement faibles, à l’exception de l’Algérie. Cependant, les évènements qui s’y déroulent ont et auront sûrement des effets sur les travailleurs, les jeunes et les secteurs populaires du monde entier. Le retour sur le devant de la scène de l’action indépendante des masses favorise la construction de partis ouvriers révolutionnaires, particulièrement dans les pays qui non seulement ont une tradition de lutte de classes, mais où celle-ci s’est maintenue ã un niveau élevé tout au long de ces dernières années, avec une forte tradition et présence trotskyste comme en France – où nos camarades animent le Collectif pour une Tendance Révolutionnaire (Plateforme 4) au sein du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – et en Argentine, où le PTS avance ã grands pas dans l’organisation de l’avant-garde ouvrière et de la jeunesse. Les évènements que nous vivons actuellement ne font que renforcer nos énergies dans la lutte pour mettre sur pied des partis révolutionnaires ancrés dans la classe ouvrière et pour reconstruire la IVe Internationale, le Parti Mondial de la Révolution Sociale.

23/02/2011

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