FT-CI

Egipto

Halte au massacre ! A bas le coup d’état militaire !

26/08/2013

[1/1]
[1/1]

Par Eduardo Molina

Les massacres sauvages, d’approximativement 1000 personnes, lors de la destruction des campements des Frères Musulmans (FM), les arrestations massives de leurs chefs et des membres de cette organisation, la répression des grèves, comme celle de Suez Steel, et la proclamation de « l’Etat d’urgence », donnent un caractère profondément réactionnaire au gouvernement militaro-civil qui a émergé du 3 juillet. Comme si cela ne suffisait pas, le système légal égyptien va relà¢cher l’ancien dictateur Moubarak. Alors qu’il a pris le pouvoir en promettant des élections dans six mois, le gouvernement utilise des méthodes contre-révolutionnaires pour restaurer le contrôle militaire de la situation.

Alors que le chef de la Cour suprême (Adli Mansour) dirige le gouvernement, et que ce dernier comprend des civils, son homme fort est le général Al-Sisi, commandant des forces armées et ministre de la Défense. C’est de fait un « gouvernement de marionnette » aux mains de l’armée, qui s’est imposé avec la collaboration de la bourgeoisie libérale et des groupes réformistes, en s’appuyant sur la très populaire répudiation du président Morsi. C’est un gouvernement visant ã devier et contenir la mobilisation populaire, qui a émergé des élections et des accords entre les Frères Musulmans et l’Armée (avec l’approbation de l’impérialisme américain). Il a gardé l’appareil répressif et a essayé d’imposer un plan néo-libéral, pro-impérialiste, avec une constitution islamiste, attaquant les libertés démocratiques conquises lors de la chute de la dictature Moubarak, pour assumer les pleins pouvoirs. Cela a par ailleurs provoqué un large processus de mobilisations populaires qui menaçaient de faire tomber le gouvernement par le biais d’un renforcement du processus révolutionnaire.

Le coup du 3 Juillet était destiné ã exproprier politiquement les masses de leur mobilisation et ã imposer une solution réactionnaire ã une grave crise politique. Quand la tentative d’inclure les Frères musulmans dans ce plan a échoué, puisqu’ils refusaient d’abandonner Morsi et demandaient sa réinstalllation, le nouveau gouvernement s’est lancé dans une escalade répressive, accentuant son caractère bonapartiste.

Alors qu’une part importante de la population croit dans les soldats et dans les promesses de l’armée, la répression brutale a un grave coût politique, qui affaiblit la légitimité du nouveau gouvernement et montre ses contradictions et ses limites. Il reste ã voir si un « plan de sortie de crise » sera établi par de nouvelles élections et une Constitution réactionnaire « retouchée » afin de limiter l’influence islamiste et d’assurer les positions fondamentales de la grande bourgeoisie égyptienne, son armée et son impérialisme, ou si elle prendra un tour plus ouvertement dictatorial.

L’impérialisme laisse le coup d’état se dérouler et refuse de le définir comme tel, en soutenant les militaires, leurs alliés et en même des acteurs clefs en Egypte. Par ailleurs, il a commencé ã prendre des mesures assez timorées destinées ã faire pression, comme la suspension des ventes d’armes par l’Union Européenne ou le retard dans la livraison de l’aide militaire américaine, de façon ã suggérer au gouvernement du Caire la posture ã adopter dans cette situation convulsive. Aller trop loin dans l’usage de la violence pourrait en effet déclencher une nouvelle entrée détonante des masses dans le jeu politique. Au niveau régional, le gouvernement militaire est soutenu d’un côté par la monarchie réactionnaire d’Arabie Saoudite qui a écrasé avec ses tanks le soulèvement ã Bahrein et qui fait tout pour liquider le Printemps Arabe, et de l’autre par l’Etat d’Israel, qui voit dans la chute des Frères Musulmans une opportunité pour affaiblir le Hamas.

Libéraux et nationalistes se solidarisent au coup d’état et couvrent les militaires et leurs plans. Même si el Baradei a démissionné de son poste de Vice Président et s’est exilé en Suisse, pour se distancer et être ainsi une possible solution de remplacement politique dans le futur, leur rôle terrible dans la collaboration avec les militaires et l’impérialisme reste inchangé.

Malheureusement, une large partie des chefs disposant d’une influence parmi les secteurs de la jeunesse d’avant-garde ont soutenu le coup d’état, sous l’impression erronée, qu’au vu de la nature réactionnaire des Islamistes, il n’y avait pas d’autre solution que de soutenir Mansour et al-Sisi. Ainsile mouvement Tamarod (Rébellion) a encouragé la campagne contre Morsi, soutenu les militaires, justifiant la répression des islamistes au titre de « terroristes » alors qu’Abu Aita, ancien président de la fédération des syndicats indépendants, a pris le poste de Ministre du travail, appelant à la fin des grèves.

Malgré les mesures réactionnaires du gouvernement, le processus révolutionnaire n’a pas été battu et reste ouvert, nourri par la crise économique et les aspirations profondes des masses, qui ont accru grandement leur expérience politique. Les intérêts de la classe des travailleurs et des masses appauvris rentrent en contradiction avec ceux des militaires, qui s’adjugent le rôle d’arbitre national, en contrôlant le tiers de l’économie, et qui sont étroitement liés au « modèle » actuel d’exploitation et d’accord avec l’impérialisme ; cela crée les conditions pour un affrontement entre les travailleurs et le gouvernement militaro-civil.

En commençant avec la dénonciation des massacres et de la répression de l’armée et de ses complices, mais sans accorder aucune confiance aux Frères musulmans, qui ont déjà démontré leur caractère réactionnaire lorsqu’ils étaient au pouvoir, il est nécessaire de développer une mobilisation autonome et indépendante des travailleurs, des jeunes et des secteurs populaires, pour vaincre le gouvernement du coup d’état et imposer une Assemblée constituante révolutionnaire, c’est ã dire vraiment libre et souveraine garantie par un gouvernement provisoire des organisations de travailleurs et des masses menant la lutte.

23/8/2013.

Notes liées

No hay comentarios a esta nota

Journaux

  • PTS (Argentina)

  • Actualidad Nacional

    MTS (México)

  • EDITORIAL

    LTS (Venezuela)

  • DOSSIER : Leur démocratie et la nôtre

    CCR NPA (Francia)

  • ContraCorriente Nro42 Suplemento Especial

    Clase contra Clase (Estado Español)

  • Movimento Operário

    MRT (Brasil)

  • LOR-CI (Bolivia) Bolivia Liga Obrera Revolucionaria - Cuarta Internacional Palabra Obrera Abril-Mayo Año 2014 

Ante la entrega de nuestros sindicatos al gobierno

1° de Mayo

Reagrupar y defender la independencia política de los trabajadores Abril-Mayo de 2014 Por derecha y por izquierda

La proimperialista Ley Minera del MAS en la picota

    LOR-CI (Bolivia)

  • PTR (Chile) chile Partido de Trabajadores Revolucionarios Clase contra Clase 

En las recientes elecciones presidenciales, Bachelet alcanzó el 47% de los votos, y Matthei el 25%: deberán pasar a segunda vuelta. La participación electoral fue de solo el 50%. La votación de Bachelet, representa apenas el 22% del total de votantes. 

¿Pero se podrá avanzar en las reformas (cosméticas) anunciadas en su programa? Y en caso de poder hacerlo, ¿serán tales como se esperan en “la calle”? Editorial El Gobierno, el Parlamento y la calle

    PTR (Chile)

  • RIO (Alemania) RIO (Alemania) Revolutionäre Internationalistische Organisation Klasse gegen Klasse 

Nieder mit der EU des Kapitals!

Die Europäische Union präsentiert sich als Vereinigung Europas. Doch diese imperialistische Allianz hilft dem deutschen Kapital, andere Teile Europas und der Welt zu unterwerfen. MarxistInnen kämpfen für die Vereinigten Sozialistischen Staaten von Europa! 

Widerstand im Spanischen Staat 

Am 15. Mai 2011 begannen Jugendliche im Spanischen Staat, öffentliche Plätze zu besetzen. Drei Jahre später, am 22. März 2014, demonstrierten Hunderttausende in Madrid. Was hat sich in diesen drei Jahren verändert? Editorial Nieder mit der EU des Kapitals!

    RIO (Alemania)

  • Liga de la Revolución Socialista (LRS - Costa Rica) Costa Rica LRS En Clave Revolucionaria Noviembre Año 2013 N° 25 

Los cuatro años de gobierno de Laura Chinchilla han estado marcados por la retórica “nacionalista” en relación a Nicaragua: en la primera parte de su mandato prácticamente todo su “plan de gobierno” se centró en la “defensa” de la llamada Isla Calero, para posteriormente, en la etapa final de su administración, centrar su discurso en la “defensa” del conjunto de la provincia de Guanacaste que reclama el gobierno de Daniel Ortega como propia. Solo los abundantes escándalos de corrupción, relacionados con la Autopista San José-Caldera, los casos de ministros que no pagaban impuestos, así como el robo a mansalva durante los trabajos de construcción de la Trocha Fronteriza 1856 le pusieron límite a la retórica del equipo de gobierno, que claramente apostó a rivalizar con el vecino país del norte para encubrir sus negocios al amparo del Estado. martes, 19 de noviembre de 2013 Chovinismo y militarismo en Costa Rica bajo el paraguas del conflicto fronterizo con Nicaragua

    Liga de la Revolución Socialista (LRS - Costa Rica)

  • Grupo de la FT-CI (Uruguay) Uruguay Grupo de la FT-CI Estrategia Revolucionaria 

El año que termina estuvo signado por la mayor conflictividad laboral en más de 15 años. Si bien finalmente la mayoría de los grupos en la negociación salarial parecen llegar a un acuerdo (aún falta cerrar metalúrgicos y otros menos importantes), los mismos son un buen final para el gobierno, ya que, gracias a sus maniobras (y las de la burocracia sindical) pudieron encausar la discusión dentro de los marcos del tope salarial estipulado por el Poder Ejecutivo, utilizando la movilización controlada en los marcos salariales como factor de presión ante las patronales más duras que pujaban por el “0%” de aumento. Entre la lucha de clases, la represión, y las discusiones de los de arriba Construyamos una alternativa revolucionaria para los trabajadores y la juventud

    Grupo de la FT-CI (Uruguay)